vendredi 22 avril 2011

Schwarzenegger "présidentor" de l'UE? L'Europe rit jaune

AFP

Il est vrai que Schwarzenegger, ancien "Monsieur Univers" originaire d'Autriche, amateur de cigares et de grosses voitures, tranche singulièrement avec l'austère et fragile Herman Van Rompuy, passionné de poésie japonaise et de retraites religieuses, qui préside aujourd'hui le Conseil européen.

L'idée que l'acteur américain Arnold Schwarzenegger puisse briguer la présidence de l'Union européenne suscite un mélange de franche hilarité et de malaise à Bruxelles, car elle renvoie à l'Europe l'image de la faiblesse de ses nouvelles institutions.

"Ca m'a bien fait rigoler", confesse l'ancien Premier ministre belge Guy Verhosftadt et chef de file des libéraux au Parlement européen.

Il est vrai que Schwarzenegger, ancien "Monsieur Univers" originaire d'Autriche, amateur de cigares et de grosses voitures, tranche singulièrement avec l'austère et fragile Herman Van Rompuy, passionné de poésie japonaise et de retraites religieuses, qui préside aujourd'hui le Conseil européen.

"Conan le barbare" et "Haiku Herman": le rapprochement des surnoms des deux hommes suscite des sourires dans les institutions européennes.

L'idée d'une candidature de l'acteur de 63 ans, qui s'interroge sur son avenir politique après deux mandats de gouverneur de la Californie, a été lancée par son ancien chef de cabinet, Terry Tamminen.

"Dans les prochaines années, l'Union européenne va devoir se trouver un président de plus grande envergure, quelqu'un capable d'unifier l'Europe", a-t-il affirmé au magazine américain Newsweek.

Une vision très américaine qui "témoigne d'une méconnaissance totale de l'Europe", déplore Guy Verhofstadt.

"J'aime bien Arnie, c'est un personnage, mais il n'a manifestement pas compris que le président de l'UE n'est pas élu. Il est coopté après un marchandage de maquignons entre les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays", rappelle l'eurodéputé britannique eurosceptique Nigel Farage, chef de file des pourfendeurs de l'Union européenne.

"Arnold Schwarzenegger n'aurait aucune chance, car ses mandataires veulent absolument une personnalité terne", indique Peter Cleppe, du centre de réflexion bruxellois Open Europe.

Point besoin de charisme pour l'élu, "il est au service des dirigeants de l'UE et ne préside rien d'autre que leurs réunions, sans aucun pouvoir de décision", dit-il.

Le poste de président est tout nouveau. Il a été créé fin 2009 pour donner un visage à l'Union européenne, mais le candidat un temps soutenu par la France, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, a été recalé.

Sa famille politique --la gauche sociale-démocrate-- était devenue minoritaire dans le club des dirigeants de l'UE, son image était ternie par son engagement en faveur de la guerre en Irak et sa forte personnalité faisait de l'ombre à de nombreux dirigeants européens.

Pour éviter la nomination d'une trop forte personnalité, la fonction a été redimensionnée, explique Peter Cleppe.

Aucune des personnalités nommées à la tête des institutions européenne n'émerge désormais, selon lui. La chef de la diplomatie Catherine Ashton peine à s'affirmer et Herman Van Rompuy préfère rester en retrait.

"Le problème c'est qu'on a encore trop de numéros de téléphones en Europe. C'est un peu difficile à comprendre de l'autre côté de l'Atlantique", déplore Guy Verhofstadt. Allusion au "who do I call if I want to call Europe?" de Kissinger.

C'est même devenu une blague. "L'Union européenne, c'est un répondeur avec un message préenregistré: si vous voulez connaître sa position sur tel ou tel évènement, tapez 1 pour la France, 2 pour l'Allemagne, 3 pour le Royaume Uni", a confié à l'AFP en rigolant un ministre européen, en faisant jurer de ne pas le citer.

mercredi 20 avril 2011

Et les français sont des socialistes... " Boeing sommé d'employer des ouvriers syndiqués sur le 787"

Etats-Unis: Boeing sommé d'employer des ouvriers syndiqués sur le 787

Le constructeur aéronautique américain Boeing s'est vu mercredi sommé par l'Office fédéral des relations du travail (NLRB) de relocaliser dans son fief de Seattle, où il emploie des ouvriers syndiqués, un site d'assemblage du nouvel avion 787 installé dans une région sans syndicat.

Le constructeur aéronautique américain Boeing s'est vu mercredi sommé par l'Office fédéral des relations du travail (NLRB) de relocaliser dans son fief de Seattle, où il emploie des ouvriers syndiqués, un site d'assemblage du nouvel avion 787 installé dans une région sans syndicat.

Le constructeur aéronautique américain Boeing s'est vu mercredi sommé par l'Office fédéral des relations du travail (NLRB) de relocaliser dans son fief de Seattle, où il emploie des ouvriers syndiqués, un site d'assemblage du nouvel avion 787 installé dans une région sans syndicat.

Une plainte du NLRB accuse Boeing d'avoir "violé le droit du travail en décidant de transférer une deuxième ligne d'assemblage dans un site non syndiqué en Caroline du Sud pour des raisons discriminatoires".

Boeing a fait savoir qu'il entendait contester cette plainte, qui doit faire l'objet d'une audience devant un juge administratif le 14 juin à Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis).
"Boeing a entièrement le droit, aux termes du droit fédéral et de sa convention collective, de bâtir des sites de production hors de la région" de Seattle, a assuré son directeur juridique Michael Luttig dans un communiqué.(...)

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/etats-unis-boeing-somme-d-employer-des-ouvriers-syndiques-sur-le-787-20-04-2011-1416024.php

jeudi 7 avril 2011

La santé fait son entrée à l'Apple Store


Le Point.fr


La société française Withings a créé un pèse-personne Wi-Fi, qui permet de consulter l'évolution de son poids via une application.

La balance de la société française Withings permet à son utilisateur de suivre, via une application sur son smartphone, la courbe de son poids.

Une petite start-up française, Withings, pionnière en matière d'objets communicants, a été choisie par le géant Apple pour inaugurer le rayon santé et bien-être de plus de 250 magasins nord-américains avec un pèse-personne interactif, qui compte déjà 30 millions d'adeptes. Cette balance, qui se connecte en Wi-Fi, enregistre les données corporelles de chaque personne et les traduit en courbes - poids, masse graisseuse, masse maigre, indice de masse corporelle - consultables via une application iPhone et sur les smartphones fonctionnant sous Android, le logiciel de Google.

"Notre balance est le premier produit d'un rayon qui est en train d'être mis en place chez Apple, et qui sera dédié au domaine du suivi santé et bien-être", a annoncé jeudi Cédric Hutchings, cofondateur et directeur général de Withings, start-up qui emploie une vingtaine de salariés. Le produit - commercialisé au prix de 159 dollars (129 euros) - est vendu depuis une dizaine de jours dans quelque 250 magasins Apple aux États-Unis et au Canada. Il est aussi disponible dans les magasins français Fnac depuis une semaine.

Tensiomètre

"On parle beaucoup de "santé mobile", et ce marché est en train d'exploser car on sort des domaines traditionnels de la santé", souligne Cédric Hutchings. "En fournissant les moyens d'un suivi simple et permanent de son poids, et en le restituant de manière claire via des courbes consultables à tout moment, on génère des changements de comportements et notamment la possibilité de prendre des micro-décisions", selon lui. Ainsi, "ce n'est pas la décision qu'on prend (de maigrir, ndlr) au 1er janvier et qui va tenir deux ou trois mois, qui donne des résultats, mais celle qui finalement requiert des petits efforts, mais multiples, et qui sont les garants d'une bonne santé et d'un changement", estime Cédric Hutchings.

La société Withings va également commercialiser d'ici deux semaines en Europe, et d'ici l'été aux États-Unis, un tensiomètre qui se branche sur les appareils iPhone/iPod/iPad d'Apple. Il permet d'avoir une lecture facile et autonome de sa propre tension artérielle, mais également de communiquer les données recueillies à son médecin traitant.

mardi 5 avril 2011

Un Français candidat à la mairie de Las Vegas

Le Point

Il s'appelle Victor Chaltiel, il est français et espère bien devenir le prochain maire de Las Vegas. On le donnait pourtant au départ à un contre mille. Mais à 69 ans, Victor Chaltiel n'a jamais eu peur des paris impossibles. Ce pied-noir né en Tunisie dans une famille pauvre a, grâce à des bourses, fait des études en France, intégré l'Essec, puis Harvard. Il a travaillé ensuite pour Baxter International, une compagnie pharmaceutique, et différentes firmes dans le secteur médical. Depuis quinze ans, cet homme d'affaires fortuné, père de trois enfants, vit à Las Vegas où il gère un fonds de capital-risque.

"Les États-Unis m'ont beaucoup donné : une éducation, la liberté de faire des choses et l'indépendance financière. Je veux donner quelque chose en retour pour aider la ville à trouver une solution au problème d'emploi".

Un self-made-man

Le voilà donc candidat à la mairie. "J'avais peur de mon accent", raconte-t-il dans la presse. Mais un de ses amis américains lui a rétorqué : "Victor, laisse-moi te poser une question: Est-ce que ton accent en 38 ans t'a jamais empêché de réussir en Amérique ? Jamais, lui ai-je répondu. Eh bien, tu as ta réponse, m'a-t-il dit."

Outre l'accent frenchie à couper au couteau, Chaltiel détonne au milieu des autres candidats avec ses manières exubérantes et ses costumes croisés. Mais son programme est moins original. Il se présente sous l'étiquette républicaine et invoque beaucoup son expérience d'entrepreneur à succès. Il est un "homme d'affaires, pas un politicien", comme le dit son slogan. Il a centré sa campagne sur l'emploi, veut réduire le chômage de 14,2 % à 3 %, baisser les impôts et transformer la ville, qui a beaucoup souffert de la récession, en capitale touristique internationale. Comment ? Ce n'est pas très clair. En revanche, une chose est sûre. Il est hostile à la création d'un quartier chaud où la prostitution serait légale.

Pour se faire connaître, Victor Chaltiel a puisé dans sa vaste fortune et dépensé 1,3 million de dollars en pub télé. Partout, on a vu ses spots "Victor for Vegas" avec des gens faisant un double V. Son battage médiatique l'a fait sortir de l'obscurité et l'a propulsé aujourd'hui parmi les cinq candidats en tête des sondages.

Mais rien n'est joué. Ils sont dix-huit à se présenter demain, mardi, aux primaires ; la femme du maire sortant, Oscar Goodman, est donnée largement favorite, et surtout, Las Vegas est connue pour ses énormes taux d'abstention. Le plus haut record de participation pour des municipales était de 25 % en 1999...

vendredi 1 avril 2011

Comment Sophie la girafe a conquis l'Amérique



Le jouet en caoutchouc est la nouvelle coqueluche des bébés américains. So French!

Quelque part, en ce moment même, un bébé est en train de torturer une girafe: il la fait tomber, la mâchouille et l’enduit d’une épaisse couche de bave. Malgré ces attaques répétées et sans provocation aucune par les bébés du pays, les mammifères au long cou—des jouets de dentition originaires de France—se multiplient aux États-Unis. Sophie la Girafe est en tête des ventes d’objets pour bébés sur Amazon.com, devant un mouche-bébé au doux nom de «The Snotsucker» [le suceur de morve] et une veilleuse en forme de tortue. Et si elle ne bénéficie pas de critiques aussi positives que Jacques le Paon, les commentaires de clients versent dans le dithyrambe: «Absolument à la hauteur de sa réputation»; «c’est vraiment le jouet le plus génial que l’on aie—vraiment»; «Wow! Le meilleur jouet pour bébé de tous les temps!»
Sophie n’est pas uniquement une créature du Web. «Du point de vue d’un commerçant, c’est une source de bénéfice intarissable» explique Ali Wing, fondatrice du grand magasin pour bébés Giggle. Ce jouet de dentition est unique, explique Ali Wing, parce qu’il se vend de façon constante—«tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, tous les trimestres, dans tous les magasins et tous les États.»

(...)


http://www.slate.fr/story/35245/sophie-la-girafe-vedette-americaine-etats-unis-