lundi 31 janvier 2011

Le Nobel d'économie 2008 vante la "différence" française face aux USA

L'Américain Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d'économie 2008, vante la "différence" de la France en matière de choix économiques et sociaux par rapport aux Etats-Unis, dans une chronique publiée vendredi sur son bloc-notes en ligne.

"La vérité est que la France est un pays jouissant du même niveau de technologie et de productivité que les Etats-unis, mais dont la société a fait des choix différents en matière de retraite et de loisirs", écrit M. Krugman.

"Vive la différence", ajoute-t-il en français dans le texte en conclusion d'une démonstration échafaudée à partir des données fournies par une étude récente du département du Travail américain.

Faisant référence aux sentiments mêlés d'attraction et de répulsion qui animent souvent selon lui les Américains quand on parle de la France, M. Krugman note que cette étude relève que le PIB par tête de l'Hexagone était inférieur d'environ 25% à celui des Etats-Unis en 2008.

Néanmoins, dès lors que l'on s'intéresse au PIB par heures travaillées, au taux d'emploi de la population et aux nombres d'heures travaillés, il apparaît que "les actifs français sont aussi productifs que les actifs américains", indique M. Krugman, chiffres à l'appui.

Cependant, ajoute-t-il, la proportion des Français qui travaillent est inférieure à celle des Américains et, "quand ils travaillent", les Français "travaillent moins d'heures" que les Américains.

M. Krugman explique le différentiel de taux d'emploi entre les Etats-Unis et la France par des "aides aux études supérieures plus généreuses" en France qu'en Amérique et surtout par le fait que les Français prennent leur retraite plus tôt.

"On peut soutenir que ce dernier point est le résultat de politiques malavisées", note-t-il néanmoins. Quant au moindre nombre d'heures travaillées en France, il s'explique "probablement surtout par la pratique selon laquelle l'Etat impose la durée des congés".

AFP

vendredi 21 janvier 2011

La bataille de Dunkerque



La bataille de Dunkerque (nom de code Opération Dynamo) s'est déroulée du 25 mai au 3 juin 1940.

Bousculée par la Blitzkrieg engagée par l'armée allemande lors de la bataille de France, l'armée britannique ainsi que des unités de l'armée française ont dû battre en retraite vers le nord de la France.

Encerclées à Dunkerque, elles ont mené une résistance, en particulier la 12e division d'infanterie motorisée à partir du Fort des Dunes, destinée à gagner un laps de temps nécessaire à l'embarquement du gros des troupes vers le Royaume-Uni aidées par Adolf Hitler qui donna un ordre d'arrêt (Haltebefehl) des armées allemandes devant Dunkerque. L'évacuation s'est opérée à l'aide de tous les navires que la Royal Navy put réquisitionner pour traverser la Manche, tandis que la RAF luttait dans le ciel pour couvrir l'opération. Les troupes et le matériel n'ayant pas pu être embarqués ont été capturés par la Wehrmacht, mais la réussite du sauvetage du gros des troupes a peut-être sauvé le Royaume-Uni d'une invasion face à laquelle il aurait difficilement résisté.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dunkerque

vendredi 14 janvier 2011

A Londres, l'amitié franco-américaine fait des envieux

Plus d'un Anglais s'est étranglé d'indignation en entendant Barack Obama, le 10 janvier 2011, vanter l'amitié qui unit Paris et Washington. Quoi, la vieille Angleterre n'aurait plus les faveurs des Etats-Unis ? A moins qu'elle n'ait trop présumé de ses charmes...

"Nous n'avons pas de meilleurs amis ni de meilleurs alliés que Nicolas Sarkozy et le peuple français", a déclaré Barack Obama le 10 janvier 2011 [alors qu'il recevait le président français à la Maison Blanche]. A peine avait-il prononcé ces mots que Nile Gardiner, un commentateur politique britannique basé à Washington, se ruait sur son clavier pour alimenter son blog sur le site du Daily Telegraph. "Il est difficile de comprendre ce qu'ont fait les Français pour mériter pareil compliment de la part du président américain, et si la Maison Blanche pense vraiment ce qu'elle dit - et qui constitue un changement de cap radical dans la politique étrangère des Etats-Unis."

Un peu susceptible, le monsieur, non ? "Suggérer que Paris, et non Londres, puisse être le principal partenaire de Washington est tout simplement ridicule", poursuit-il, indigné. "Aucun président américain de l'époque actuelle n'a décrit la France comme le plus proche allié des Etats-Unis; une telle affirmation n'est pas seulement fausse dans les faits mais insultante pour la Grande-Bretagne, surtout quelques années après que les Français ont ouvertement poignardé Washington dans le dos au sujet de la guerre d'Irak", conclut-il, apparemment au bord de l'apoplexie.

Quelqu'un pourrait-il donner une aspirine à M. Gardner ? Nile, vous ne devriez pas vous mettre dans un tel état. Obama voulait juste être poli. Tout président qui reçoit des chefs d'Etat étrangers ne peut simplement pas échapper aux déclarations de ce genre : "Hamid Karzaï est un grand ami des Etats-Unis", comme l'a affirmé George W. Bush à plusieurs reprises, ou "Le colonel Kadhafi est un grand ami de la France", comme l'a assuré Nicolas Sarkozy en novembre 2007, lorsqu'il avait invité le dictateur libyen à planter sa tente dans les jardins de l'Elysée, avec son entourage exclusivement féminin.

Ceci étant, du point de vue historique, je suis désolée de dire que le président américain a objectivement et émotionnellement raison de décrire la France comme le meilleur allié des Etats-Unis. La date du 3 septembre 1783 ne vous rappelle-t-elle rien [signature du traité de Versailles, par lequel l'Angleterre reconnaît l'indépendance des 13 colonies américaines] ? Et Lord Cornwallis ? Le général Rochambeau ? [Le premier, à la tête des troupes britanniques, fut défait par le second, à la tête des insurgés américains et de leurs alliés français, lors de la bataille de Yorktown, en 1781]. Le français a peut-être raté de peu l'occasion d'être choisi comme la langue des Etats-Unis, mais sans la France, il n'y aurait pas eu d'indépendance américaine. Et pour ce qui est de "poignarder Washington dans le dos au sujet de la guerre d'Irak", la France n'a fait qu'avertir, avec courage, un vieil et cher ami qu'il commettait une grave erreur. D'autres alliés ne trouvaient rien de mieux que d'acquiescer.

En règle générale, la France et les Français ont une relation plus franche avec les Etats-Unis que leurs voisins d'outre-Manche. Dans leur esprit, l'amour n'a pas à être servile. Une dose raisonnable de critique est même attendue et bienvenue, en tant que signe d'une relation saine, d'égal à égal. Si l'intelligentsia de gauche pensait devoir ridiculiser les Etats-Unis juste après la seconde guerre mondiale, une majorité des Français a embrassé la culture américaine. Beaucoup d'artistes et de cinéastes américains, de Nicolas Ray aux frères Coen, doivent une grande partie de leur réputation mondiale aux critiques de cinéma français. Pour être un bon ami, il faut être indépendant. C'est ce qu'ont toujours pensé les présidents français, de De Gaulle à Chirac. Nicolas Sarkozy est une figure unique dans la politique française, préférant recourir à l'obséquiosité plutôt qu'à un esprit critique salutaire. Pour dire vrai, Nicolas Sarkozy aurait aimé être Américain. Mais ça, c'est une autre histoire...

The Guardian

Rambo-Rimbaud


David Morrell says that in choosing the name Rambo he was inspired by "the sound of force" in the name of Rambo apples, which he encountered in Pennsylvania. Morrell felt that its pronunciation was similar to the surname of Arthur Rimbaud, the title of whose most famous work A Season in Hell, seemed to him "an apt metaphor for the prisoner-of-war experiences that I imagined Rambo suffering".

mardi 11 janvier 2011

Les États-Unis, aussi, ont leurs 35 heures

Pour faire face aux déficits budgétaires, des villes et des États ont décidé de rogner sur le temps de travail de leurs salariés.

Si vous devez refaire votre permis ou vous marier à la mairie à Las Vegas, évitez le vendredi, les bureaux sont fermés. Depuis ce mois de janvier, la ville a décidé de réduire le temps de travail de ses employés à 38 heures par semaine contre 40 auparavant. Ils ne travaillent donc plus que quatre jours, du lundi au jeudi, de 7 heures à 17 h 30, soit 9 heures et demie d'affilée. La police, les pompiers, les prisons et quelques autres services restent, eux, ouverts le vendredi.

L'Amérique s'est-elle "frenchisée" en se convertissant aux vertus des 35 heures ? Pas tout à fait. Si Las Vegas réduit le temps de travail, c'est avant tout pour faire des économies. La ville fait face à un déficit budgétaire estimé à plus de 47 millions de dollars causé par la crise économique et la baisse des revenus fiscaux. Elle cherche donc par tous les moyens à réduire ses coûts. Or, le passage aux 38 heures devrait limiter les dépenses liées aux salaires, mais aussi à l'électricité, au nettoyage, à la climatisation ou encore à l'essence des véhicules de fonction... Soit des économies estimées à 2 millions de dollars en 2011 et à 22 millions sur les deux années suivantes. Accessoirement, mais ce n'est pas l'argument principal, cette mesure devrait aussi protéger les emplois en réduisant la masse salariale. "Nous espérons que cela nous aide à éviter les licenciements massifs", résume un des responsables de la ville.

Las Vegas n'est pas la seule à rogner sur le temps de travail pour faire des économies. Partout sur le territoire américain, des villes ou des États confrontés à des déficits colossaux se mettent à la semaine raccourcie. Pasadena en Californie a ainsi imposé les 35 heures à ses employés municipaux quand l'Utah est, depuis 2008, le premier État à expérimenter la semaine de quatre jours - mais toujours à 40 heures - pour tous ses employés. Le gouverneur de l'État du Nevada a mis son veto à la dernière minute à une semaine de quatre jours. À San Francisco, le maire voulait limoger les 17.000 employés et les rembaucher avec des contrats de 37,5 heures contre 40 heures auparavant. Mais les syndicats s'y sont opposés. Ils ont dû toutefois accepter 12 jours de chômage technique non payés, ce qui devrait permettre d'économiser 100 millions de dollars.

Les critiques dénoncent les journées de travail très longues, qui plombent la productivité et la qualité de vie des employés. Mais une étude de l'expérience en Utah a montré que les salariés sont ravis de ce week-end de trois jours et que l'absentéisme a baissé. Quant au public, il semble s'y être résigné et s'est rabattu sur les services en ligne. Financièrement en revanche, les résultats de l'Utah sont plus mitigés. L'État estime qu'il a économisé environ 500.000 dollars la première année en termes d'énergie, bien moins que les 3 millions anticipés...

http://www.lepoint.fr/monde/les-etats-unis-aussi-ont-leurs-35-heures-10-01-2011-128644_24.php

samedi 8 janvier 2011

Des blogueurs américains scandalisés par le nouvel associé musulman de Batman

Pour l'aider dans sa lourde tâche, consistant à combattre l'injustice sur la planète, Batman décide de choisir des super-héros "associés". En France, il a choisi un musulman de 22 ans originaire d'une banlieue difficile. Le débat fait rage.

LeMatin.ch

Criminels, nazis, psychopathes: le super-héros de comics américain Batman a affronté de nombreux ennemis depuis sa création en 1939. Mais depuis qu’il a recruté un musulman pour l’aider à combattre le crime à Paris, c’est à des conservateurs de son propre pays qu’il doit faire face.

"Le Batman français est un immigré musulman. Son nom est Bilal Asselah et c’est un musulman sunnite algérien, un immigré en excellente forme physique, adepte du parkour (discipline de gymnastique et escalade urbaine, ndlr)", écrit ainsi le blogueur américain Warner Todd Huston sur son site Publius Forum.

"Apparemment Batman n’a pas pu trouver un vrai Français pour être le "sauveur français", ironise l’écrivain américain, conservateur militant, qui semble ainsi écarter de sa définition de "vrai Français" les millions de Français d’origine nord-africaine.

Un super-héros de la banlieue

Dans deux revues éditées par DC Comics et parues en décembre, le héros au masque de chauve-souris décide de choisir des super-héros afin de l’aider à combattre le crime dans les principales villes du monde.

En France, il sélectionne Nightrunner, un jeune homme de 22 ans originaire de Clichy-sous-Bois, une banlieue difficile située au nord de Paris, d’où sont parties les émeutes qui ont enflammé la France en novembre 2005.

La première page de la bande dessinée rappelle ces événements, à travers trois vignettes "Paris, ville de la culture", "Paris, ville de l’amour" et "ville de la musique, de la gastronomie et du vin", illustrées par des graffitis "vive la rage", des jeunes émeutiers cagoulés et un cocktail Molotov.

Bilal Asselah est arrêté par erreur par la police et passé à tabac au cours de ces affrontements. Grâce à l’influence de sa mère, une pieuse musulmane, il rejette tout sentiment de haine et, dissimulé sous le masque et le costume noir de Nightrunner, devient un super-héros déterminé à faire triompher la justice.
Mais pour des blogueurs conservateurs américains, choisir un musulman comme super-héros n’est qu’une nouvelle concession au politiquement correct.

"Au moment où de jeunes musulmans terrorisent la France, alors que le terrorisme musulman agresse le monde entier, les lecteurs de Batman sont plongés dans la confusion", dénonce Warner Todd Huston.

Le blog d’Angry White Dude (le mec blanc en colère) raille l’éditeur en suggérant de donner à "Nightrunner le musulman d’étranges nouveaux pouvoirs, comme celui d’enterrer les femmes jusqu’à la taille et d’écraser leurs têtes à coups de rochers", une référence à la pratique de la lapidation.

"Si vous êtes aussi malade et fatigué de ces islam-âneries, guettez la sortie de mon prochain album, L’Infidèle, mettant en scène Pigman (l’homme cochon), un ancien super-héros musulman devenu le cauchemar des jihadistes", avance de son côté le dessinateur de comics Bosch Fawstin.

L’éditeur DC Comics a refusé de s’exprimer sur la controverse.

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On rappelle qu'on doit la stupidité de l'invention du "politiquement correct" et du "communautarisme" aux...anglo-saxons.